19 février - 26 mars 1945 - Opération Detachment: l'enfer d'Iwo Jima

Pacifique Central. Iles Bonin. Iwo Jima. Opération Detachment. A 9h, après une ultime préparation d'artillerie navale et aérienne de la Task Force TF58 du vice-amiral Marc Mitscher et des bombardiers lourds de la 7th Air Force, la Task Force TF51 entame la conquête de l'île japonaise, puissamment fortifiée et réputée imprenable. Le Corps de Marines américain ne sait pas encore qu'il livrera là la plus terrifiante et la plus coûteuse bataille de son histoire. Six semaines d'enfer et de boucheries commencent...



19 février - 26 mars 1945 - Opération Detachment: défenses japonaises et assaut américain.

Iwo Jima (Kazan Retto) est une petite île japonaise d'environ 19km², une des trois îles du groupe des "Volcano Islands", qui font partie eux-mêmes d'un ensemble encore plus large: les îles Bonin, ou "Ogasawara Islands". Pour les Américains, Iwo Jima revet une importance stratégique capitale: les aérodromes de l'île, située à mi-chemin du Japon et des îles Mariannes, pourront servir pour les chasseurs d'escorte P-51K Mustang de la 7th Air Force, et éventuellement de terrain d'atterrissage d'urgence pour les B-29 Superfortress de la 20th Air Force endommagés ou à court de carburant.


L'opération Detachment est confiée au V Corps amphibie, commandé par le général Harry Schmidt, composé des les 3ème, 4ème et 5ème Divisions de Marines. Avec un effectif total de 70,000 hommes. Les 4ème [droite] et 5ème Divisions [gauche] débarquent au sud de l'île, entre East Boat Basin et le mont Suribachi.

La 3ème Division de Marines (9ème et 21ème Régiments) est tenue en réserve.

Plages de débarquement désignées:
  • 4ème Division de Marines (23ème, 24ème et 25ème Régiments): Yellow 1, Yellow 2, Blue 1 et Blue 2.
  • 5ème Division de Marines (26ème, 27ème et 28ème Régiments): Green, Red 1 et Red 2.

Ordre de bataille américain à Iwo Jima (en anglais).

Le commandement de la 5ème Flotte est assuré par l'amiral Raymond Spruance, sur le croiseur lourd Indianapolis. Les opérations amphibies et de débarquement sont sous l'autorité du vice-amiral Richmond K. "Terrible" Turner, commandant de la TF51.

L'ensemble des opérations terrestres sont dirigées sur place par le général Holland M. Smith.

Si, dans un premier temps, la résistance japonaise est modérée, elle devient rapidement terrible dès que les Marines s'enfoncent à l'intérieur des terres.





Les pertes américaines deviennent catastrophiques, en particulier sur le flanc droit du dispositif, devant le périmètre de l'aérodrome n°1. Sur le flanc gauche, des détachements de Marines tentent d'avancer vers le sud en direction du mont Suribachi. A peine débarqué, les chars amphibies et l'artillerie doivent entrer en action.


Les troupes américaines débarquées se monteront dans la soirée à 35,000 hommes.

Ci-dessous: les principaux responsables américains de la Bataille d'Iwo Jima. 1° Général Holland M. Smith, commandant en chef de l'USMC dans le Pacifique. 2° Général Harry Schmidt, commandant du Vème Corps amphibie. 3° Amiral Raymond Spruance, commandant de la 5ème Flotte. 4° Vice-amiral Marc Mitscher, commandant de la Task Force TF58. 5° Vice-amiral Richmond K. Turner, commandant de la Task Force TF51.


Leur font face, parfaitement protégés dans des cavernes fortifiées, reliées entre-elles par un réseau incroyablement complexe de galeries et de grottes, une véritable "termitière". 21,060 Japonais, dont 7,500 de la marine impériale ou de l'aviation, entraînés aux combats terrestres à la hâte. Les unités japonaises comprennent les 109ème Division d'infanterie, 2ème Brigade mixte venue de Mandchourie, 145ème Régiment mixte autonome, un régiment de chars, trois bataillons de mortiers et cinq bataillons d'artillerie antichars. Les troupes de la marine japonaise sont placées sous le commandement du contre-amiral Toshinosuke Ichimaru, et la garnison dans son ensemble est commandée par le lieutenant-général de l'armée Tadamichi Kuribayashi.

Ci-dessous: les principaux chefs japonais lors de la Bataille d'Iwo Jima. 1° Lieutenant-général Tadamichi Kuribayashi, commandant de la garnison japonaise de l'île. 2° Colonel Baron Takeichi Nishi, commandant du 26ème Régiment de chars de la 109ème Division.


Les îles Bonins sont situés à 1,200km au sud de Tokyo, à mi-chemin entre l'archipel des Mariannes et le Japon.

Elles sont en fait constitué de quatre sous-groupes d'îles d'origine volcaniques: Muko Jima, Chichi Jima, Haha Jima et Volcano. Iwo Jima fait partie des îles Volcano, et ne couvre que 19km². Elle possède deux aérodromes en service, un troisième est en construction.

Le Mont Suribachi, un volcan éteint, culmine à 166m d'altitude, à l'extremité sud-ouest de l'île.


Au nord, un plateau de 90m d'altitude en moyenne, le haut-plateau de Motoyama. La végétation de l'île est quasi nulle et le terrain volcanique, avec son sable noir, donne à l'île un aspect lunaire et n'offre pas beaucoup de couvert ou de protection aux attaquants.

Pourquoi les Américains se sont-ils décidés à l'envahir?

Raison psychologique: La perte de cette petite île volcanique à 1,200km au sud de Tokyo aura une énorme influence sur le moral des Japonais, ce qui du coup permettra aux Américains de diviser par deux la distance entre les îles Mariannes et la métropole japonaise.

Raison stratégique: d'Iwo Jima opère l'aviation japonaise qui harcèle la flotte américaine et les B-29 Superfortress en route vers le Japon. La capture des aérodromes obligerait Tokyo à replier leurs bases opérationnelles sur Okinawa, au Japon ou aux Philippines. De plus, l'île pourra servir elle-même à l'aviation de chasse qui escorte les B-29 qui décollent de Tinian, Saipan et Guam, dans les Mariannes, vers le Japon. Ce qui représentent pour les équipages américains 4,500km aller-retour et plus de 12 heures de vol. En cas de problèmes technique éventuelle, ceux-ci pourront y faire également escale, sur la longue route qu'ils doivent emprunter pour leur mission contre le Japon.

Au large, le navire de commandement Estes et le croiseur lourd Chester, ainsi que le croiseur lourd Indianapolis, navire-amiral de Spruance, avec le navire de transport de munitions Shasta, enfin le navire cargo d'attaque Starr et le croiseur lourd Salt Lake City, sont victimes de collisions. Le destroyer John W. Weeks est touché par des batteries côtières japonaises. Et le navire-hopital Samaritan est atteint accidentellement par des tirs amis.



Prise du Mont Suribashi (20-23 février 1945).

Le 20 février 1945 (Jour J+1), les 4ème et 5ème Divisions de Marines, appuyées par le feu des unités navales, de l'artillerie, des blindés débarqués et de lance-flammes, élargissent péniblement leur tête de pont de la veille, au prix de très lourdes pertes humaines. La 4ème Division de Marines s'empare de l'aérodrome n°1.


Le 28ème Régiment de la 5ème Division, après avoir repoussé la première nuit une attaque banzaï, avance lentement vers le mont Suribachi. La nature volcanique du terrain n'offre guère d'abris, et l'artillerie japonaise arrose les positions américaines depuis le sommet du volcan, transformé en forteresse, provoquant de très lourdes pertes et d'énormes dégâts matériels parmi les Américains.

Les pertes américaines en blindés sont estimées à 30% des effectifs, en deux jours de combats ininterrompus. Harry Schmidt, le commandant du V Corps amphibie, fait débarquer la 3ème Division de Marines, jusqu'alors tenue en réserve. Au large, le croiseur léger Biloxi est endommagés par des tirs amis. Le destroyer Bradford s'échoue sur des récifs. Les navires de transport d'assaut Napa et Logan sont endommagés dans une collision. Et les navires de débarquement LSM-216 et LST-779 sont atteints par des batteries côtières japonaises.

Dans la nuit du 20 au 21 février 1945, 7 B-24 Liberator de la 7th Air Force bombardent la ville et l'aérodrome d'Okimura, sur l'île japonaise voisine de Haha Jima.

Le 21 février 1945 (Jour J+2), à l'aube, le 21ème Régiment de la 3ème Division de Marines commence à débarquer sur Yellow Beach.

Conquete du mont Suribashi. A 8h, débute la préparation d'artillerie navale, aérienne et terrestre américaine. A 8h45, le 28ème Régiment de Marines donne l'assaut au volcan, défendu par 900 hommes du 312ème Régiment de la 109ème Division japonaise, commandés par le colonel Kanehiko Atsuchi. L'avance est extrêmement lente et meurtrière. A la fin de la journée, les Américains auront perdu la moitié de leurs blindés. Dans la soirée, un groupe de Marines atteint la pente nord du volcan.


Le reste de la 5ème Division et les 3ème et 4ème Divisions avancent péniblement vers le nord avec, pour objectif principal, l'aérodrome n°2, défendu par le 145ème Régiment mixte du colonel Masuo Ikeda. En trois jours de combats ininterrompus, les 4ème et 5ème Divisions de Marines enregistrent déjà la perte de 4754 tués et blessés.

Au large, première sortie des kamikazes depuis le début de la bataille, partis d'Okinawa ou de la métropole japonaise. Un G2M Betty atteint et coule le porte-avions d'escorte Bismarck Sea. D'autres kamikazes atteignent le porte-avions d'escadre Saratoga, le porte-avions d'escorte Lunga Point, le transport de troupes Keokuk et les trois navires de débarquement LST-390, LST-477 et LST-809. Le porte-avions d'escadre léger Langley est endommagé par des bombardiers d'altitude Betty opérant depuis Okinawa. Le destroyer Williamson est victime d'une collision avec le pétrolier Suamico. Le destroyer Bradford avec le LST-812.

Dans la nuit du 21 au 22 février 1945, les Japonais qui occupent les hauteurs du volcan lancent de nouvelles attaques suicides et réaliseront quelques infiltrations dans les lignes américaines.

Le 22 février 1945 (Jour J+3), les combats sont toujours âpres et sanglants. Les Marines, vu l'inutilité de leurs blindés et des lance-flammes, font maintenant systématiquement sauter à la dynamite tous les rochers et les infractuosités qu'ils rencontrent.

Au sud du dispositif américain, le 28ème Régiment de la 5ème Division de Marines encercle le Mont Suribachi. Les Marines anéantissent les positions japonaises tout autour de la base du volcan, et commencent péniblement à gravir les pentes.


Au nord, de gauche à droite, Les 5ème, 3ème et 4ème Divisions de Marines progressent très lentement vers le coeur de l'île, en direction de l'aérodrome n°2.

Elles sont sans cesse harcelées par le feu croisé et mortellement efficace de l'artillerie japonaise, camouflée sur les hauteurs qui surplombent l'aérodrome: l'Amphitheatre, la Crête du Dindon (Turkey Knob) et les collines 382 et 362A.

Au large, le destroyer d'escorte Melvin R. Nawman est victime d'une collision avec le LST-807.

Dans la soirée, le 21ème Régiment de la 3ème Division atteint l'extrêmité sud de l'aérodrome. Les charges banzai habituelles des Japonais reprennent dans la nuit du 22 au 23 février 1945.

Le 23 février 1945 (Jour J+4), les combats des 3ème, 4ème et 5ème Divisions de Marines se poursuivent dans la zone de l'aérodrome n°2, au centre de l'île, sur le plateau de Motoyama.

A l'extrêmité sud de l'île, le 28ème Régiment de Marines, déjà fort malmené et qui encercle le Mont Suribachi, progresse à peine face aux solides positions défensives des Japonais au pied du volcan.

A 10h20, une unité du 28ème Régiment de Marines, commandée par le lieutenant Harold "Hal" Schrier, parvient à atteindre le sommet et à y dresser un drapeau américain. Episode qu'immortalisera dans le monde entier une célèbre photographie du reporter Joe Rosenthal, de l'Associated Press. (1)



Amphitheatre et Hachoir à Viande (24 février - 3 mars 1945).

Le 24 février 1945 (Jour J+5), sur le Mont Suribashi, bien que les Américains contrôlent maintenant le sommet, des combats acharnés au corp-à-corps entre le 28ème Régiment de Marines et les survivants du 312ème Régiment japonais se poursuivent toute la journée sur les pentes du volcan.

Au nord de la tête de pont, le 21ème Régiment de la 3ème Division, sur le flanc gauche, et le 24ème Régiment de la 4ème Division, sur le flanc droit, affrontent le 145ème Régiment mixte japonais sur l'aérodrome n°2. Les mines et les pièces antichars japonaises, habilement camouflés, autour des pistes, provoquent des pertes sérieuses dans les rangs américains. Les Marines atteignent les positions qu'ils auraient dû occuper à la fin du premier jour.

Au large, une tempête endommage le destroyer Moale, le dragueur de mines rapide Howard, les navires de débarquement LSM-202 et LSM-241. Les destroyers Heywood L. Edwards et Bryant sont victimes d'une collision. Le navire de débarquement LST-792 est atteint par des batteries côtières japonaises.


Le 25 février 1945 (Jour J+6), les 5ème, 3ème et 4ème Divisions de Marines conquièrent mètre par mètre la majeue partie de l'aérodrome n°2, malgré la résistance suicidaire et désespérée des Japonais postés sur la cote 382, l'Amphitheatre et la Crête du Dindon (Turkey Knobb). Les combats sont si féroces que les Américains surnomment cette zone Le Hachoir à Viande (The Chopper). 20 chars Sherman sur les 26 engagés sont détruits lors des combats dans la nuits du 25 au 26 février 1945, par l'artillerie antichars japonaise.

Dans le secteur du 28ème Régiment de Marines, à l'extrêmité sud de l'île, le Mont Suribachi est officiellement déclaré conquis par le commandement américain. 2,000 "Seebees", des troupes du génie civil employées par l'armée, s'activent pour remettre l'aérodrome n°1 en état, destiné à recevoir les bombardiers géants B-29 Superfortress en route vers le Japon.

Au large, la tempête qui s'est levée la veille causent de nouveaux dégâts au sein de la 5ème Flotte. Les navires de débarquement LST-121, LST-370, LST-928, LST-764, LST-713, LSM-140, les navires de transport d'assaut La Fayette et President Adams sont victimes d'une série de collisions. Le porte-hydravions Hamlin est atteint par des tirs amis.

Le 26 février 1945 (Jour J+7), l'avance des Marines, malgré l'appui continu de l'artillerie terrestre, de l'aviation et de la marine, est dérisoire. La résistance suicidaire des Japonais demeure toujours très acharnée sur le plateau de Motoyama.


Sur le flanc gauche du dispositif américain, la 5ème Division concentre ses efforts pour atteindre la colline 362A.

Au centre, les 21ème et 23ème Régiment de la 3ème Division se battent toujours férocement pour conquérir la partie nord de l'aérodrome n°2.

Sur le flanc droit, le 25ème Régiment de la 4ème Division et le 9ème Régiment de la 3ème Division atteignent les trois hauteurs dominant à l'est de l'aérodrome n°2, l'Amphitheatre, la colline 382 et la Crète du Dindon. Mais ils sont presque immédiatement refoulés par une contre-attaque japonaise.


La violente tempete qui sévit au large depuis deux jours endommage le croiseur lourd San Francisco et les destroyers Colahan, Benham, Halsey Powell, John W. Weeks, Stephen Potter et Preston. Le croiseur lourd Salt Lake City est victime d'une collision avec le navire cargo Mulliphen. Le croiseur léger Pasadena, le destroyer Porterfield et les navires de débarquement LST-760 et LST-884 sont atteints par des tirs de batteries côtières japonaises.

Le 27 février 1945 (Jour J+8), au centre du dispositif américain, le 9ème Régiment de la 3ème Division de Marine conquiert la partie nord de l'aérodrome n°2. Celui est déclaré officiellement conquis dans la soirée.

A droite, dans Le Hachoir à Viande, de violents combats au corps-à-corps reprennent entre les Japonais et la 4ème Division de Marines sur les trois hauteurs dominant à l'est de l'aérodrome n°2: l'Amphitheatre, la Crête du Dindon et la colline 362.


A l'aide de tanks-bulldozers, chars lance-flammes et charges creuses, les Marines éliminent un par un les blockaus, les points fortifiés et les nids de mitrailleuses japonais.

Cependant, leurs efforts demeurent vains en raison des furieuses contre-attaques japonaises, qui les repoussent à chaque fois sur leurs positions de départ. En effet, cette zone se trouve être le QG et le centre de communication du général Tadamichi Kuribayashi.

A gauche, la 5ème Division de Marine progresse péniblement vers la cote 362A et le village de Nishi.

Le 28 février 1945 (Jour J+9), dans la zone d'opération de la 3ème Division de Marines, les 9ème et 21ème Régiments affrontent le 26ème Régiment de chars japonais pendant toute la journée. Le 21ème Régiment capture le village de Motoyama, sur le plateau du même nom, et s'empare des hauteurs dominant l'aérodrome n°3, plus au nord, en construction.

Dans la zone de la 4ème Division de Marines, les accrochages et les corps-à-corps du 25ème Régiment deviennent de plus en plus acharnés dans Le Hachoir à Viande, sur les hauteurs dominantes à l'est de l'aérodrome n°2.

Sur sa gauche, le 27ème Régiment de la 5ème Division de Marines butte sur les bunkers et les défenses antichars japonaises au pied de la colline 362A. Au cours de cette journée, les Marines n'auront progressé que de 90 mètres au maximum.

A l'extrêmité sud de l'île, le 28ème Régiment de Marines poursuit le nettoyage des derniers foyers de résistance japonais sur le mont Suribachi.

Au large, des kamikazes endommagent le destroyer Bennett. Le destroyer Terry et le navire de débarqument LSM-42 sont atteints par l'artillerie côtière japonaise.

Le 1er mars 1945 (Jour J+10), sur le flanc droit du dispositif américain, dans Le Hachoir à Viande, le 25ème Régiment de la 4ème Division de Marine, appuyé par des chars Sherman lance-flammes, s'empare de la Crête du Dindon, l'une des trois hauteurs qui dominent à l'est de l'aérodrome n°2.

Le 24ème Régiment de cette division, qui remplace le 23ème Régiment, livre de sanglants combats toute la journée au pied de la colline 382, où les Japonais commencent à donner des signes de faiblesse.

Au centre, la 3ème Division de Marines progresse à l'est du village de Motoyama, mais se retrouve bloquée 900m plus loin. Le 21ème Régiment arrive aux abords sud de l'aérodrome n°3, avant d'être stoppé par une très vive résistance japonaise.

Le 28ème Régiment de la 5ème Division de Marines est redéployé sur le flanc gauche du dispositif américain. Il donne l'assaut à la colline 362A et parvient à 100m au sud du village de Nishi.

Au large d'Iwo Jima, les destroyers Terry et Colhoun sont atteints par les tirs des batteries côtières japonaises.

Le 2 mars 1945 (Jour J+11), à gauche du dispositif américain, les 26ème et 28ème Régiments de la 5ème Division de Marines poursuivent leurs assauts contre Nishi et la colline 362A.

A droite, dans Le Hachoir à Viande, la 4ème Division de Marines emporte une seconde position clé japonaise: l'Amphitheatre. Les 25ème et 26ème Régiments parviennent à prendre pied sur les versants de la Crête du Dindon et de la colline 382.

Au centre, la 3ème Division de Marines achève la conquête de l'aérodrome n°3 sous le pilonnage de l'artillerie ennemie.

Le 9ème Régiment est bloquée à la base des collines 362B et 362C. La lutte, avec l'appui de l'aviation et des "Zippos", les chars Sherman lance-flammes, et à l'explosif, se poursuit pendant toute la journée. Les deux tiers de l'île sont maintenant aux mains des Américains.


Au large, le croiseur léger Biloxi est endommagé par des batteries côtières japonaises. Le destroyer Bennett et le navires de transport d'assaut Hercules sont atteints par des bombardiers-torpilleurs japonais. Les navires de transport d'assaut Stokes et Berrien, ainsi que les navires de débarquement LST-247, LST-224, LST-634 et LST-642 sont victimes de collisions.

Le 3 mars 1945 (Jour J+12), les 3ème, 4ème et 5ème Divisions de Marines poursuivent leurs attaques contre les positions japonaises.

Sur le flanc droit du dispositif américain, la colline 382 est enfin conquise par le 24ème Régiment de la 4ème Division de Marines. Après un ultime assaut américain, les innombrables grottes et galaries souterraines sont ratissées. Le Hachoir à Viande est maintenant entièrement aux mains des Marines, qui ont perdu pour elle seule 6,500 tués et blessés.

Au centre, la 3ème Division de Marines effectue une rotation de son axe d'attaque, vers l'est et la coline 362C. Le 9ème Régiment attaque la colline 357.

Sur le flanc gauche, la 5ème Division de Marines remanie son dispositif pour reprendre à son compte le secteur de la colline 362B, jusqu'alors confiée à la 3ème Division. Le 26ème Régiment élimine un par un les bunkers, casemates et nids de mitrailleuses japonaise autour de la 362B, en utilisant les chars lance-flammes "Zippos" et les explosifs. Après de furieux combats, les 27ème et 28ème Régiments s'emparent du village de Nishi et de la colline 362A.

A la fin de cette journée, les pertes terrestres américaines, depuis le 19 février, s'élèvent à environ 3,000 tués et 11,000 blessés.

Au large, le navire de transport d'assaut Bolivar est endommagé par les batteries côtières japonaises.


Conquête du reste de l'île (4-16 mars 1945).

Le 4 mars 1945 (Jour J+13), des pluies torrentielles limitent fortement les opérations de cette journée. Les bombardements terrestres, navals et aériens d'appui-feu sont annulés.

Nouvelle tentative du 26ème Régiment de la 5ème Division de Marines pour emporter la cote 362B... Nouvel échec. Très lourdes pertes américaines.

Sur l'aérodrome n°1, remis en état, premier atterrissage d'urgence d'un B-29 Superfortress de la 20th Air Force. C'est le premier d'une longue série de 2,400 atterrissages de B-29, jusqu'à la fin du conflit.


Le 5 mars 1945 (Jour J+14), sur le flanc gauche du dispositif américain, la 3ème Division de Marines vient en aide à la 5ème Division, très éprouvée. Les Seebees (Construction Battalions ou CBs), des unités du génie civil, poursuivent la remise en service de l'aérodrome n°1.

Le 6 mars 1945 (Jour J+15), à 8h du matin, après une préparation coordonnée de l'artillerie terrestre et navale américaine, d'une ampleur encore sans précédent dans cette bataille le V Corps amphibie du général Harry Schmidt donne l'assaut final en vue de percer les ultimes défenses japonaises, dans la partie nord-est de l'île encore entre leurs mains.

En fin de journée, les progrès des Marines sont dérisoires et pratiquement nuls. Ils n'auront avancé au maximum que de 90m. Car les Japonais se sont parfaitement adaptés au style de combat des Américains, et opposent une résistance inhumaine et suicidaire, qui défie l'entendement des Marines.

Quand l'artillerie américaine tonne, ils s'abritent dans les cavernes, pour en ressortir immédiatement lorsque les Marines passent à l'attaque.

Les zones de combat les plus meurtrières sont: les cotes 362B et 362C, les abords nord de l'aérodrome n°3, et l'est du village de Motoyama.

Au large d'Iwo Jima, le navire cargo Yancey est victime d'une collision et endommagé.

Le 7 mars 1945 (Jour J+16), tirant les leçons de la veille, et surprenant les Japonais par une attaque effectuée sans préparation d'artillerie, les 1er et 2ème bataillons du 9ème Régiment de la 3ème Division de Marines enlèvent la cote 362C sur le Plateau de Motoyama.

A gauche, la 5ème Division de Marines, très affaiblie, ne progresse que faiblement, en raison de la nature accidentée du terrain. Le 26ème Régiment avance au nord du village de Nishi vers Kita et l'extrêmité nord de l'île (Pointe Kitano).

L'appui de l'artillerie navale pose de nombreux problèmes, et est limitée au minimum, car la proximité des combattants a déjà causé des "erreurs de tir" et divers incidents mortels au sein même des Marines.

Les 23ème, 24ème et 25ème Régiments de la 4ème Division de Marines progressent vers l'est, en direction du village d'Higashi.


9 B-24 de la 7th Air Force (Guam, îles Mariannes) bombardent des batteries de DCA et des installations radios dans la partie de l'île encore sous contrôle japonais.

Le 8 mars 1945 (Jour J+17), les 3ème, 4ème et 5ème Divisions de Marines renouvellent leurs attaques contre les positions japonaises, et, avec l'appui de l'artillerie et des chars lance-flammes Zippos, gagnent quelques centaines de mètres sur toute la ligne de front.

La 4ème Division repousse ensuite une contre-attaque banzaï dans la nuit du 8 au 9 mars. De fait, les Marines constatent, fait significatif à leurs yeux, un acroissement sensible de suicides parmi les Japonais.

Le 9 mars 1945 (Jour J+18), les trois divisions américaines poursuivent leurs attaques aux lance-flammes et à l'explosif contre les cavernes et autres points de résistance japonais sur leurs arrières.

La 5ème Division de Marines progresse de quelques dizaines de mètres le long de la côte occidentale de l'île, vers Pointe Kitano. Une patrouille du 3ème Régiment, commandée par le lieutenant Paul Connally, atteint la côte nord-est et coupe la poche japonaise en deux.

Dans la nuit du 9 au 10 mars 1945, dans le secteur de la 4ème Division de Marines, un grand nombre de soldats japonais, portant à la taille des ceintures explosives et des mines, effectuent la dernière charge banzai de la bataille contre les positions américaines, et réussissent quelques pénétrations. L'attaque suicide, contre laquelle le général Tadamichi Kuribayashi était opposé, est repoussée. A l'aube, les Marines dénombreront devant leur ligne 784 cadavres japonais.

Le 10 mars 1945 (Jour J+19), la poche japonaise en coupée en deux: Cushman's Pocket, au sud. Et Kitano Point, surnommée la Death Valley (Vallée de la Mort), au nord, où 1500 soldats japonais et le général Tadamichi Kuribayashi se sont retranchés.


Le 11 mars 1945 (Jour J+20), au prix de corps-à-corps sanglants, la 4ème Division de Marines pénètre dans la partie ouest du village d'Igashi, sur le flanc droit du dispositif américain.

La poche japonaise est maintenant morcelées en trois parties: Kitano Point et la Death Valley à gauche (5ème Division), Cushman's Pocket et la colline 362C au centre (3ème Division), et Tachiiwa Point à droite (4ème Division).

Au centre, la 3ème Division de Marines entame l'élimination, un par un, des foyers de résistance japonais dans Cushman's Pocket.

Sur la gauche, la 5ème Division de Marines, la plus éprouvée, avance très lentement et péniblement vers Kitano Point, à l'extrêmité nord de l'île, malgré l'appui de l'artillerie et l'emploi de chars "Zippo".

C'est dans ce secteur que se cache le général Tadamichi Kuribayashi, le commandant en chef de la garnison japonaise.

Le 12 mars 1945 (Jour J+20), sur leurs arrières, les trois divisions américaines entament le ratissage des grottes et des galeries souterraines, réduisant une par une les poches de résistance japonaises au centre et à l'est de l'île.

La 4ème Division de Marines s'empare du reste du village d'Igashi. Au nord, à la Pointe Kitano, la 5ème Division de Marines encercle le général Tadamichi Kuribayashi et une force japonaise estimée à 500 hommes dans une poche de résistance, The Gorge.

Le 13 mars 1945 (Jour J+21), sur le flanc gauche du dispositif américain, la 5ème Division de Marines poursuit la liquidation des poches de résistance japonaises dans son secteur.

L'artillerie et l'aviation américaines ne peuvent intervenir en raison de la proximité des combattants. Mais les lance-flammes, les chars et les bulldozers américains, interviennent toujours à la demande des Marines.

Le 14 mars 1945 (Jour J+22), il ne reste que deux petites poches de résistance japonaises. La première, à l'extrêmité nord, au sud de la point Kitano, The Gorge, de 600m de long sur 150m à 250m de large. Et la seconde, Tachiiwa Point, au sud-est du village d'Higachi, sur la côte orientale.

Autour de The Gorge, dans le secteur de la 5ème Division de Marines, le 26ème Régiment attaque du nord et de l'est, et le 28ème Régiment à partir du sud.

Le 15 mars 1945 (Jour J+23), la 4ème Division de Marines anéantit la poche japonaise d'Higashi, sur la côte nord-est de l'île, commandée par le général Sadasue Senda, qui dirigeait auparavant l'artillerie de la 109ème Division. Son corps ne sera jamais retrouvé.

Au nord, à la Pointe Kitano, dans la zone d'opération de la 5ème Division de Marines, la liquidation de la seconde et dernière poche de résistance (The Gorge), commandée en personne par le général Tamadichi Kuribayashi, se poursuit également.

Le 16 mars 1945 (Jour J+24), à 18h exactement, le général Harry Schmidt, commandant le V Corps amphibie, déclare l'île officiellement conquise, bien que le général Tamadichi Kuribayashi et les derniers soldats japonais encore en vie, retranchés dans une minuscule poche à Kitano Point, de 600m de long sur 150m de large, et dans La Gorge, refusent toujours obstinément de capituler et résisteront jusqu'au 26 mars.



Nettoyage de l'île et bilan de la bataille (17-26 mars 1945).

Du 17 mars (Jour J+25) au 26 mars (J+34) 1945, les trois divisions américaines entament le nettoyage final.

La conquête de cette petite île volcanique japonaise, de 19km², a coûté très chère aux Américains: 25,851 Marines (dont 5,931 tués), soit plus du tier des effectifs initiaux engagés (70,000 hommes), et 2,835 marins (dont 890 tués). (2)

Sur les 21,090 défenseurs japonais, seuls 1,083 d'entre-eux ont été fait prisonniers. En comptabilisant tués et blessés, les pertes américaines surpassent donc les pertes japonaises.

La possession de l'île constitue une nouvelle base aérienne contre le Japon. Elle sert également à renforcer le blocus naval et aérien par la 5ème Flotte de l'amiral Raymond Spruance. Mais le bilan catastrophique de la bataille fait craindre le pire dans les états-majors américains, sur le prix exhorbitant qu'ils auraient à payer s'ils débarquaient au Japon.

Aux yeux des stratèges et des scientifiques américains, c'est une raison supplémentaire dans le choix du projet Manhattan, la mise au point de la bombe atomique américaine, destinée à briser le fanatisme et le jusqu'auboutisme des Japonais, mettre un terme à cette guerre avant le débarquement au Japon (opération Coronet).


Commémorations de la bataille.

Le 19 février 1985, à l'occasion du 40ème anniversaire du débarquement sur Iwo Jima, la première "Réunion de l'Honneur", qui regroupe des vétérans américains et japonais, s'est tenue au sommet du Mont Suribashi.

En hommages, deux stèles commémoratives, une américaine et une japonaise, ont été érigées de chaque côtés de ce lieu.

Photos ci-dessous: 1° Mémorial du Mont Suribashi en 2012. 2° et 3° Cérémonie du 70ème en 2015.










Bataille d'Iwo Jima au cinéma.

"Mémoire de nos Pères", dont le titre original en anglais s'intitule Flags of Our Fathers, est un film réalisé par Clint Eastwood, basé sur le roman éponyme de James Bradley, le fils d'un des six soldats américains présents sur la célèbre photographie de Joe Rosenthal, prise le 23 février 1945 au sommet du Mont Suribashi.

Le réalisateur américain récidive l'année suivante avec "Lettres d'Iwo Jima", et relate cette fois cette terrible bataille du côté japonais. (3)


(1) Blogosphère Mara: 23 février 1945 - Pacifique Central: Ira Hayes et la célèbre photographie de Joe Rosenthal

(2) Iwo Jima: United States and Japanese Casualties

(3) Blogosphère Mara: Clint Eastwood et la bataille d'Iwo Jima...



Série documentaire "Grandes Batailles de la Seconde Guerre mondiale"
(Henri de Turenne et Daniel Costelle) - Vidéo Youtube.


"Les Grandes Batailles" est une série d'émissions télévisées historiques de Daniel Costelle, Jean-Louis Guillaud et Henri de Turenne diffusée à la télévision française dans les années 1960 et 1970, qui décrit les principales batailles de la Seconde Guerre mondiale ainsi que le procès de Nuremberg. Les émissions donnent la parole aux officiers ayant participé à ces batailles ainsi qu'à des historiens. Ces interventions alternent avec des extraits de reportages. Les commentaires sont d'Henri de Turenne.


"Bataille du Pacifique - 2ème Partie: la reconquête" (1943-1945).

7 décembre 1941. L'agression japonaise contre la base aéronavale américaine de Pearl Harbor entraîne les Etats-Unis dans une bataille à mort sur le plus vaste théâtre d’opérations de l'histoire. Avide de conquêtes et de matières premières, le Japon instaure sa domination sur l'Asie, jusqu'à la victoire américaine de Midway du printemps 1942, qui sonne l'heure du reflux. Les archives des forces alliées et japonaises restituent l'irrésistible ascension japonaise et cet affrontement aéronaval spectaculaire. Ce documentaire montre chaque étape de la bataille du Pacifique: de la sauvagerie des combats sur les plages et dans la jungle des îles du Pacifique à l'apocalypse nucléaire qui s'abat sur le Japon en août 1945.













Article modifié le 30 mars 2018.


Sources principales:
Operation Detachment: The Battle for Iwo Jima (Rickard.baroo.net)
Iwo Jima: Amphibious Epic (HyperWar - USMC Historical Monograph)
Battle of Iwo Jima (Wikipedia.org)

Littérature - Michael Crichton: Prisonniers du Temps

En plein désert de l'Arizona, un couple en voiture renverse un vieil homme habillé en robe de bure du Moyen-Age. Amené d'urgence à l'hopital le plus proche, à Gallup, ses doigts souffrent de gellures, il délire et avant de mourir, parle sans cesse d'"écume quantique". Les policiers retrouvent sur lui le plan d'un d'un monastère français du 14ème siècle, détruit pendant la Guerre de Cent ans, et un object en céramique fabriqué par une société de haute technologie spécialisée en physique quantique, ITC.


"Prisonniers du Temps", Michael Crichton -
Editions France Loisirs - ISBN 2-7441-4213-1


En plein désert de l'Arizona, un couple en voiture renverse un vieil homme habillé en robe de bure du Moyen-Age. Amené d'urgence à l'hopital le plus proche, à Gallup, ses doigts souffrent de gellures, il délire et avant de mourir, parle sans cesse d'"écume quantique". Les policiers retrouvent sur lui le plan d'un d'un monastère français du 14ème siècle, détruit pendant la Guerre de Cent ans, et un object en céramique fabriqué par une société de haute technologie spécialisée en physique quantique, ITC.

Le patron de cette société, Robert Doniger, finance le "projet Dordogne", une série de fouilles archéologiques sur les rives de la Dordogne, en France.

Sur le site de fouille du Chateau de La Roque, justement, une équipe de jeunes étudiants en archéologie met à jour, sous les ruines d'un monastère voisin, un réseau complexe de galleries souterraines. Le professeur Edward Johnson, qui dirige le groupe, doit rentrer aux Etats-Unis pour rendre compte de l'avancée du projet.

C'est alors que, deux jours plus tard, les jeunes étudiants découvrent dans les galleries du monastères une toile cirée, contenant des documents, et une paire du lunettes brisée. L'extraordinaire est que l'un et l'autre des objects n'existaient pas encore il y a six siècles, la période que les étudiants sont censés étudier. Ceux-ci pensent d'abord à une plaisanterie de tierces personnes.

En analysant le verre des lunettes et le parchemin contenu dans la toile cirée, ils vont de surprise en surprise: les lunettes et l'écriture sont identifiées comme celles du professeur Johnson. Et une datation des objets confirment qu'ils ont plus de six siècles d'existance. L'équipe est attérée.

Les étudiants décident alors de téléphoner à ITC pour de plus amples explications de Doniger et de Johnson. Ils apprennent alors que le professeur a disparu et, devant le comportement du patron d'ITC, rentrent eux-mêmes aux Etats-Unis pour élucider ce mystère et partir à la recherche d'Edward Johnson.

Ce n'est que le début d'une fantastique aventure...

[...]


Michael Crichton est né à Chicago, le 23 octobre 1942, et décédé d'un cancer à Los Angeles le 4 novembre 2008. A l'âge de 23 ans, alors psychiatre à la Harvard Medical School, il commence à rédiger une série de romans policiers.

En 1969, il publie la Variété Andromède, l'histoire d'un virus mortel venu de l'espace. Ce sera le premier succès d'une série de best-sellers, parmi lesquels Sphère, Jurassic Park, Le Monde Perdu, Soleil Levant, Harcèlement, tous portés à l'écran.

Il est également le scénariste de la série télévisée Urgences.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Crichton

Le roman "Prisonniers du Temps" (TO "Timeline") a également fait l'object d'une adaptation cinématographique, par le réalisateur Richard Donner, en 2002, sortie dans les salles de cinéma en France en 2004.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=41235.html


Moyen-Orient: retour sur les évenements de Septembre Noir

"Septembre Noir" est un épisode de l'histoire de la Jordanie qui s'est déroulé en septembre 1970, épisode sanglant auquel les historiens arabes ont donné le nom de "période d'évenements regrettables" (منظمة التحرير الفلسطينية‎).


Septembre 1970 est un mois où le Royaume hachémite du Roi Hussein de Jordanie, après plusieurs tentatives palestinienne pour renverser Hussein, lutte férocement contre les Fedayins de l'OLP pour rétablir la légitimité du royaume hachémite. Les Fedayins, dirigés par Yasser Arafat, sont aidés dans une large mesure par l'armée syrienne.

http://en.wikipedia.org/wiki/Palestine_Liberation_Organization
http://fr.wikipedia.org/wiki/OLP

La violence des combats a pour conséquence la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes de part et d'autre, en majorité des civils palestiniens.

Le conflit entre l'armée jordanienne et l'OLP dégénére et se poursuivra jusqu'en juillet 1971, date à laquelle Arafat et ses Fedayins sont expulsés de Jordanie manu militari et trouvent refuge au Liban, sous la protection syrienne.


Contexte historique et chronologie des évenements.

A la fin des années soixantes, le Fatah, faction de l'OLP, a installé en Jordanie un véritable "Etat dans l'Etat": nombre sans cesse croissant de postes de contrôle tenus par les Fedayins, des impôts perçus, le refus des Palestiniens de voyager avec des plaques minéralogiques jordaniennes sur leurs véhicules, etc. Des régions en Jordanie où les Palestiniens rejettent l'autorité du Roi Hussein.

De ses zones palestiniennes, l'OLP effectue des raids et des attaques terroriste contre le reste du territoire jordanien et contre Israel.

C'est l'époque où Yasser Arafat appelle clairement au renversement de la monarchie hachémite, et l'époque où le Roi Hussein cherche désespérément un compromis avec l'OLP pour calmer le jeu. Tentatives de médiations rejettées en bloc par Arafat.

Absorbé par sa lutte de palais avec Arafat, Hussein cherche également un compromis et la paix avec Israel. C'est le "Plan Rogers" qui prévoit la fin des opérations militaires jordaniennes contre l'Etat hébreu, et par voie de conséquence, la paix également entre l'Egypte et Israel.

Le Fatah et le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habbache considère ce plan comme une trahison de la cause palestinienne. Au début de l'année 1970, le Roi Hussein décide de réduire l'influence d'Arafat et des Fedayins en Jordanie. Les choses vont alors s'envenimer et les évenements s'accélérer.

Le 1er septembre 1970, le Roi Hussein échappe à un attentat palestinien. Le 6 septembre, le FPLP détourne en même temps quatre avion de lignes sur l'aérodrome Dawson d'Amman. Quadruple détournement connu sous le nom de "Dawson's Field Hijacking".

http://en.wikipedia.org/wiki/Dawson%27s_Field_hijackings


George Habbache déclare: "Tout ce que nous voulons, c'est combattre Israel et rien d'autre. Mais le régime jordanien considère que notre seule présence dans le pays représente pour lui un danger(...) Pour nous, le Roi Hussein est un dirigeant réactionnaire, chef d'un Etat réactionnaire et donc un obstacle. Et pour réussir notre révolution, nous devons supprimer cet obstacle." Le 10 septembre, l'armée jordanienne prend d'assaut l'hotel où sont retenus 125 femmes et enfants occidentaux en otage et les libère.

Le 12 septembre 1970, sur Dawson Field, où sont retenus les otages Juifs ou Israéliens, les pirates de l'air du FPLP font sauter les quatre avions vides devant la presse internationale.

C'est l'évenement qui met le feu aux poudres, et Hussein ne peut plus reculer. Le 16 septembre, il décrète la loi martiale.

Le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne intervient massivement contre les Fedayins, et l'artillerie commence à bombarder les camps de réfugiés et les batiments qui abritent les organisations palestiniennes. Au bout de dix jours de pilonnages, les camps sont rasés et les Palestiniens doivent trouver refuge au Liban.

La Syrie envoie alors des blindés à la frontière afin de venir en aide aux Palestiniens, mais Hussein sollicite l'aide des Etats-Unis et de quiconque prêt à empêcher la Syrie d'intervenir. Israel répond à l'aide des Jordaniens en envoyant des avions simuler des attaques contre les chars syriens. L'armée syrienne fait demi-tour, abandonnant les troupes d'Arafat à leur sort.

Le 27 septembre 1970, l'Egyptien Gamal Abdul Nasser parvient à faire cesser les hostilités entre la Jordanie et l'OLP.

Durant ce mois de "Septembre Noir", le nombre de victimes palestiniennes n'est pas connu avec exactitude. Il oscille entre 3500, source jordanienne, et 10000 tués, source palestinienne, et plus de 11000 blessés.

On en conclut que, pour ce seul mois de septembre 1970, sans trop se tromper, la répression jordanienne a fait nettement plus de morts chez les Palestiniens que les intifada successives depuis 1980. Pourtant, on ne parle jamais de cet épisode chez les pro-Palestiniens si prompts à dénoncer les "crimes" d'Israel. Les dictatures du Moyen Orient qui prétendent aider les palestiniens "victimes de l'oppresseur sioniste" sont également très discrets sur le sujet. Quant aux médias, un bon tueur de Palestiniens ne peut être que Juif!

http://en.wikipedia.org/wiki/Black_September_in_Jordan

Paléontologie - Mésozoique ou "Ere des reptiles": le règne des dinosaures


C'est l'extinction massive survenue à la fin de la période du Permien qui va favoriser l'apparition des dinosaures sur Terre. Cette catastrophe est survenue il y a environ 250 millions d'années et marque la limite entre le Permien et le Trias, donc la limite entre l'ère primaire (Paléozoïque) et l'ère secondaire (Mésozoïque).


Extinction massive du Permien (-250 Ma).

Cette "extinction permienne" (1) est marquée par la disparition de 95% des espèces marines, essentiellement littorale, tels que les coraux, brachiopodes, échinodermes, et 70% des espèces vivantes sur les continents. Une des causes serait la diminution de nombreux groupes végétaux et animaux, y compris des insectes.

Cette crise serait en relation avec l'apparition de divers phénomènes géologiques: une régression marine touche les plateaux continentaux de la Pangée (-265 Ma). Une intense activité volcanique continentale, les Trapps d'Emeishan (2), en Chine (- 258 Ma), puis trapps de Sibérie (-250 Ma). Une activité très importante des dorsales océaniques de l'océan Téthys (3), produisant un volume considérable de laves basaltiques à l'origine d'une transgression affectant les côtes de la Pangée, sur une dizaine de millions d'années.

Ces phénomènes seraient à corréler à des modifications des climats et des courants marins, ayant entraîné les extinctions progressives de très nombreux êtres vivants, à l'échelle de quelques millions d'années.

Une théorie complémentaire concerne la variation du niveau de la chimiocline (4). Celle-ci atteignant la surface suite au réchauffement global de la planète (-630 Ma), lui-même induit par l'augmentation de la concentration en dioxyde de carbone d'origine volcanique, permet la libération dans l'atmosphère d'une grande quantité de sulfure d'hydrogène, toxique pour la plupart des organismes. En outre, le sulfure d'hydrogène libéré peut détruire la couche d'ozone, ce qui a également des conséquences délétères pour la plupart des espèces. Les biomarqueurs des sédiments montrent que les bactéries consommatrices de sulfure d'hydrogène ont proliféré dans tous les océans de la fin du permien.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_du_Permien

http://en.wikipedia.org/wiki/Permian_extinction

Ci-dessous: la positions des continents à la fin du Permien (-250 Ma):


(1) Voir le descriptif des périodes, ères et éons géologiques dans l'introduction:
http://jacqueline-devereaux.blogspot.com/2009/02/paleontologie-introduction-un-peu.html

(2) Trapps: très vastes plateaux continentaux constitués d'épais dépôts de roches basaltiques. On suppose que leur mise en place s'est faite par épanchement en surface d'une remontée magmatique donnant lieu à un volcanisme de type tholéiitique, au travers de fissures ou de bouches ponctuelles. Les plus célèbres Trapps: le Lac Supérieur (Canada et Etats-Unis), les Trapps de Sibérie (Russie), le Parana (Brésil), les trapps du Deccan (Inde), les trapps d'Ethiopie, et le plateau sous-marin des îles Kerguelen (France) à l'île Heard (Australie), au sud de l'océan Indien, toujours en activité.

(3) Océan Téthys: paléo-océan qui s'est ouvert d'Est en Ouest du Permien supérieur (Loping'ien, -253.8 Ma) au Jurassique moyen (Dogger, -175.6 Ma). Il s'est formé à travers la Pangée, séparant les continents Gondwana au Sud, et Laurasia au Nord. La terminaison occidentale de cet océan était l'actuelle Europe du Sud et l'actuelle Afrique du Nord.

(4) Chimiocline: interface existant entre différentes couches d'eau, dans une mer, un lac, lorsque celles-ci ne se mélangent pas. Cela implique donc qu'il existe un équilibre entre les différentes couches d'eau. En général, les couches d'eau de surface sont plus oxygénées que les couches plus profondes, puisqu'elles sont alimentées par l'atmosphère. L'anoxie des couches inférieures peut être provoquée par la production importante de sulfure d'hydrogène par des micro-organismes benthiques. Au niveau de la chimiocline peuvent se développer des bactéries anaérobies.



Apparition des premiers dinosaures (-232/-228 Ma).

Le nom "dinosaure" est attribué au paléontologue britannique Richard Owen. Il est formé à partir des mots grecs deinos ("Terrible") et saura ("Lézard" ou "Reptile").

http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Owen

Le premier dinosaure connus, l'éoraptor ou Eoraptor lunensis, a fait son apparition au cours du Trias supérieur il y a 232 ou 230 millions d'années. C'était un carnivore bipède classé dans le groupe des Théropodes. Il mesurait environ 1m de longueur et pesait dans les 10kg. Il est considéré comme l'ancêtre commun de toute la dynastie, et est à ce jour le plus petit dinosaure découvert.

Le premier squelette fossilisé de l'éoraptor a été découvert par le paléontologue américain Paul Soreno, de l'Université de Chicago, en 1991 dans le bassin d'Ischigualasto, en Argentine.

http://www.paulsereno.org/

http://en.wikipedia.org/wiki/Eoraptor



L'herrerasaure est âgé de 228 millions d'années. Apparenté aux théropodes, il en était un représentant très primitif, précédant de 70 millions d'années l'apparition de l'allosaure, et d'environ 160 millions d'années celle du tyrannosaure. Long de 3m, bipède carnivore lui aussi, ses longs membres postérieurs lui permettaient de rattraper facilement ses proies, des herbivores quadripèdes.



Tableau de classification générale.

Toute la lignée des dinosaures est classée en "ordres", "groupes" et "familles". Deux grands ordres de dinosaures ont existé: les "Saurischiens", du grec saurischia qui signifie "cuisse de lézard", et les "Ornithischiens", du grec ornitheos ou "oiseau".

Ces deux grands ordres se subdivise à leur tour en "groupes" ou "sous-ordres", et "familles" ou "infra-ordres". Les "Ornithischiens" étaient tous des bipèdes/quadripèdes herbivores. Les "Saurischiens" était soit des quadripèdes herbivores (sauropodes), soit des bipèdes carnivores (théropodes).


Ordre des Ornithisciens.

Le classement Ornithisciens/Saurischiens a été proposé par le professeur Harry Govier Seeley (1839-1909) en 1883 et rapidement adopté. Les principales différences entre les deux ordres sont constatées au niveau des os du bassin. Les Ornithischiens, également appelés "Avipelviens, ont un "bassin d'oiseau", c'est-à-dire que leur pubis pointe vers l'arrière parallèlement à l'ischion. D'autres différences essentielles existent, notamment au niveau de la boîte crânienne et de la forme des os du cou. Un os prédentaire à l'avant de la mâchoire, permettant un déplacement des os dentaires de la mâchoire inférieure.


Les Ornithischiens sont divisés en deux groupes.

• Sous-ordre ou groupe des "Ornithopodes". Bipèdes ou bipèdes-quadripèdes herbivores. Ornithopode signifie "pieds d'oiseau".

- Infra-ordre ou famille des "Hétérodontosauridés": petits dinosaures de la taille d'un chien, ayant vécu de la fin du Trias jusqu'au début du Crétacé. Ils sont considérés comme les premiers dinosaures Ornithisciens.

- Infra-ordre ou famille des "Hypsilophodontidés": dinosaures bipèdes à taille moyenne 1m à 4m, possédant des membres supérieurs minuscules à cinq doigts et des membres inférieurs à quatre orteils. Ils ont vécu longtemps, du Jurassique Moyen à la fin du Crétacé. Exemple: hypsilophodon.

- Infra-ordre ou famille des "Hadrosauridés": appellé aussi populairement "dinosaures à bec de canard". Ils ont vécu au Crétacé Supérieur. Ces grands animaux (3m à 15m de long), possédaient un large bec sans dents, ces dernières étant placées en retrait le long des joues. Ils étaient assez évolués et vivaient en troupeaux. Exemple: parasaurolophus.

- Infra-ordre ou famille des "Iguanodontidés": grands bipèdes-quadrupèdes apparus à la fin du Jurassique et ayant vécu au Crétacé inférieur, mesurant de 4m à 9m de longueur. Exemple: iguanodon.


• Sous-ordre ou groupe des "Thyréophores". Herbivores quadripèdes, leur caractéristique principale était un dos "blindé" recouvert de plaques osseuses, et une queue équipée de pics ou d'éperons. Ils ont vécu du début du Jurassique à la fin du Crétacé. Selon les différentes familles, leur taille variait de 1m à 10m.

- Infra-ordre ou famille des "Stégosauriens": dotés de membres puissants, leurs hanches étaient largement plus haute que leurs épaules. En plus de leurs plaques et piquants dorsaux, la queue portait également deux paires d'épines. La tête basse abritait un cerveau très primitif. La coordination des membres inférieurs et de la queue était assurée par un autre centre nerveux, que l'on a parfois qualifié à tort de "deuxième cerveau". Ils ont principalement vécu à l'époque du Jurassique, bien que certains se soient perpétués jusqu'à la fin du Crétacé. Exemple: stégosaure.

- Infra-ordre ou famille des "Ankylosauriens": ayant des membres postérieurs plus courts que ceux des Stégosauriens, leur cou, dos et flancs étaient également cuirassés de pics, de plaques osseuses ou cornées. Pour certains, la queue était terminée par une sorte de massue. D'autres portaient de longs piquants sur les épaules. Ils remplacèrent les stégosauriens au début du Crétacé et vécurent jusqu'à la disparition des dinosaures. Exemple: euoplocephalus.

Avant l'apparition de ces deux familles, un autre thyréophore a vécu lors du Jurassique inférieur. Le scélidosaure, animal de 4m de long, avec une petite tête et un dos couvert d'épines. On le considère comme l'ancêtre commun des Stégosauriens et Ankylosauriens.


Ordre des Saurischiens.

Les saurischiens, aussi appelés "Sauripelviens", avaient un bassin de reptile avec un pubis pointant vers l'avant alors que celui des ornithischiens était orienté à l'arrière à la manière des oiseaux. D'autres différences existent, notamment au niveau de la boîte crânienne et de la forme des os du cou.


Les Saurischiens sont divisés en deux groupes.

• Sous-ordre ou groupe des "Théropodes". Ce groupe rassemble la totalité des prédateurs bipèdes carnivores, comme par exemple tyranosaure, allosaure, spinosaure ou albertosaure.

Apparus dès le début du Trias supérieur (Carnien), il y a environ 230 Ma, ils incluent les plus grands prédateurs terrestres ayant existé sur notre planète et forment le groupe de dinosaures le plus diversifié. Cette grande diversité morphologique résulte principalement du fait que les théropodes comprennent des dinosaures carnivores mais également piscivores, insectivores et herbivores. L'éoraptor appartient à ce groupe.

De plus, les Théropodes ont colonisé autant les écosystèmes terrestres que le domaine des airs puisqu'au Jurassique supérieur ils donnent naissance aux oiseaux. Ces derniers sont issus de petit théropodes proches des Dromaeosauridé et sont les seuls survivant de la crise Crétacé/Tertiaire qui a anéanti l'entièreté des autres groupes de dinosaures. Ainsi donc, les théropodes sont les seuls dinosaures a avoir vécu plus de 165 Ma, puisqu'ils prospèrent encore de nos jours dans tous les habitats de la planète.

- Infra-ordre ou famille des "Cératosauriens": ils ont vécu du début du Jurassique à la fin du Crétacé. Ils représentent la classe la plus diversifié des Théropodes carnivores. Leur principale caractéristique était la corne de nez.

• Sous-ordre ou groupe des "Sauropodomorphes". Sauropodomorphes signifie "formes à pieds de lézard". On y trouve des herbivores bipèdes ou quadrupèdes, ayant comme caractéristiques communes d'avoir une petite tête, un long cou et une très longue queue. Ils vivaient probablement en troupeaux. Leur période d'expansion va du Trias supérieur jusqu'au Jurassique supérieur. Certaines familles tel les Brachiosauridés, Titanosauridés, Diplodocidés ou Camarasauridés, ont vécu jusqu'à la fin du Crétacé.

- Infra-ordre ou super-famille des "Prosauropodes": quadripèdes herbivores ayant vécu entre la fin du Trias et le début du Jurassique. Ils ont ensuite été remplacés par les Sauropodes. Exemple: plateosaure.

Ils se subdivisait eux-mêmes en plusieurs familles: Anchisauridés (Amérique du Nord), Thécodontosauridés (Europe), Platéosauridés (plateosaure), Mélanorosauridés (premiers dinosaures géants, jusqu'à 12m de long, ayant vécu sur tous les continents), et Yunnanosauridés.

- Infra-ordre ou super-famille des "Sauropodes": quadripèdes herbivores ayant vécu entre le Jurassique moyen et le Crétacé supérieur et ont remplacé les Prosauropodes sur tous les continents.

On compte parmi les sauropodes les plus longs et les plus imposants dinosaures (diplodocus, brachiosaure) et par conséquence les plus grands animaux ayant vécu sur terre.

Liste partielle des familles de Sauropodes: "Cétiosauridés" (18m de long, tête plate et cou relativement court, présent sur tous les continents), "Brachiosauridés" (12m à 18m de long, crânes massifs et vertèbres creuses, ayant vécu en Amérique du Nord, en Europe et en Asie), "Diplodocidés", et "Titanosauridés" (9m à 21m de long, sur les continents de l'hémisphère sud).


Sources disponibles:

1° "The Day the Earth nearly died", BBC Science and Nature, 2002.
http://www.bbc.co.uk/science/horizon/2002/dayearthdied.shtml

2° "Global Warming Led And Permian Extinction", ScienceDaily, 2005.
http://www.sciencedaily.com/releases/2005/02/050223130549.htm

3° "Liste et classification des dinosaures" (Wikipedia.org)
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_dinosaurs
http://en.wikipedia.org/wiki/Dinosaur_classification

Paléontologie - Introduction: un peu d'histoire de la Terre du passé


Les dinosaures (Dinosauria, en latin) étaient des animaux vertébrés ayant régné sur les écosystèmes terrestres durant plus de 160 millions d'années. Ils sont apparus sur Terre dans la première moitié du Trias, il y a plus de 230 millions d'années. Le supercontinent de la Pangée n'étant pas encore fragmenté, les dinosaures ont pu coloniser tous les continents "à pied sec". A la fin du Crétacé, il y a environ 65 millions d'années, une catastrophe causa l'extinction massive des dinosaures et mit fin à leur règne absolu sur la faune terrestre.


Depuis que les premiers fossiles de dinosaures ont été reconnus au début du 19ème siècle, les reconstitutions de squelettes et les expositions sont devenues des attractions majeures dans les musées du monde entier. Les dinosaures sont devenus partie intégrante de la culture populaire partout dans le monde, figurant dans des livres et des films à succès, et les nouvelles découvertes sont régulièrement rapportées dans les médias.

Le terme de dinosaure est parfois utilisé de manière informelle pour décrire d'autres reptiles préhistoriques qui n'étaient pas des dinosaures. Les exemples les plus connus sont les pelycosauriens, les reptiles volants du groupe des ptérosaures et de nombreux reptiles marins tels que les ichthyosaures, les plésiosaures, les mosasaures ou les nothosaures. Cependant dans la classification des dinosaures, aucun d'entre-eux ne l'était.


Paléontologie: qu'est-ce que c'est?

La Paléontologie, qui vient des mots grecs Paleo "ancien", Ontos "vie", et Logos "histoire", est par définition l'étude de la vie préhistorique sur Terre. Et plus précisément de l'étude des organismes disparus et fossiles, ainsi que de leur interaction avec l'environnement.

Wikipedia: un fossile, dérivé du substantif du verbe latin fodere: littéralement "qui est fouillé", est le reste (coquille, os, dent, graine, feuilles...) ou le simple moulage d'un animal ou d'un végétal conservé dans une roche sédimentaire. Les fossiles et les processus de fossilisation sont étudiés principalement dans le cadre de la paléontologie.


Depuis son apparition, la paléontologie s'est diversifiée, en incluant d'autres disciplines complémentaires, qui l'aident à mieux comprendre l'histoire de la Terre. Par exemples la paléobotanique, l'étude de la vie végétale préhistorique, la Paléoclimatologie, l'étude des climats, et la paléogéographie, la disposition et la dérive des continents. Paléobiologie, paléobiochimie, paléohistoire, etc.

L'histoire de la vie sur Terre est très ancienne, très longue et très riche en diversité. Par soucis de compréhension, les historiens ont divisé cette histoire en "périodes" et "ères" géologiques.

Quelques paléontologues et paléohistoriens célèbres aujourd'hui:
- Yves Coppens (1934-) [France]
- Henry de Lumley (1934-) [France]
- Michel Brunet (1940-) [France]
- Stephen Jay Gould (1941-2002) [Etats-Unis]
- Robert T. Bakker (1945-) [Etats-Unis]
- Jack Horner (1946-) [Etats-Unis]
- Francis Duranthon (1961-) [France]


Sources également disponibles:

1° "Fossile et Paléontologie" (Wikipedia.org).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fossile
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paleontologie

2° Stratigraphie.
http://www.stratigraphy.org/

3° Périodes géologiques (Wikipedia.org).
http://en.wikipedia.org/wiki/Geologic_period
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_des_temps_g%C3%A9ologiques



Echelle des temps géologiques.

L'échelle des temps géologiques est un système de classement chronologique utilisé, notamment en géologie, pour dater les événements survenus durant l'histoire de la Terre. Les premières échelles des temps géologiques trouvent leur source au 18ème siècle, mais prennent une forme de datation précise avec Arthur Holmes, dans les années trentes. Celui-ci publie une première échelle en 1937 et il est aujourd'hui reconnu comme le père de l'échelle des temps géologiques.


Bénéficiant du croisement de plusieurs disciplines scientifiques, celles concernant notamment les techniques de datation, la science de la chronostratigraphie ne cesse de s'enrichir, et les échelles doivent être périodiquement mises à jour, avec des âges numériques donnés avec une précision accrue.

Tous les quatre ans, l'Union internationale des sciences géologiques (UISG) organise le Congrès géologique international dont la 32ème édition s'est déroulée en août 2004 à Florence, en Italie. A l'occasion de la tenue de ces congrès, la Commission internationale de stratigraphie, qui dépend de l'UISG, statue officiellement sur la dénomination et le calibrage des différentes divisions et subdivisions des temps géologiques. Ces congrès sont également parrainés par d'autres organismes nationaux, comme la Commission de la carte géologique du monde (CCGM), établie à Paris.

Les dernières échelles publiées intègrent notamment les magnétochrones, c'est-à-dire l'inversions du champ magnétique terrestre, et comportent cinq à six niveaux et sous-niveaux normalisés. D'anciennes nomenclatures, notamment celles des ères Primaire, Secondaire, Tertiaire et Quaternaire, ont ainsi été abandonnées au profit de subdivisions plus précises et rigoureuses. Les échelles présentées ici sont basées sur les publications de la Commission internationale de stratigraphie.

Représentation ci-dessous: continents à la fin du Carbonifère (-359.2 à -299 millions d'années).



Ligne du temps, graduée en millions d'années (Ma).

1° Supereon "Précambrien" (-4567.17 à -542 millions d'années).

Le Précambrien est le supereon s'étendant de la naissance de la Terre (-4567 Ma) jusqu'au début de l'ère Paléozoïque (-542 Ma). Il se divise en trois éons: Hadéen, Archéen et Proterozoïque.



Hadéen (-4567.17 à -3800 Ma). L'Hadéen correspond au premier eon géologique de l'histoire de la Terre. Il commence à sa formation (-4567.17 Ma) et se termine au moment de l'apparition de la vie (-3800 Ma). Il se subdivise en quatre ères: Cryptique, Pré-Nectarien, Nectarien et Imbrien Inférieur.

- Cryptique (-4567.17 à -4150 Ma). Formations de la Terre (-4567.17 Ma) et de la Lune (-4533 Ma), probablement à la suite de la collision d'un super-météore. Refroidissement et solidification de la croûte terrestre. Formation des océans par condensation de l'eau contenue dans l'atmosphère. Plus ancien minéral existant, du groupe des sillicates: le cristal de Zircon (-4468 Ma).

- Pré-Nectarien (-4150 à -3920 Ma). Début du "Bombardement météoritique tardif" (-4100 Ma). Plus vieille roche connue (-4030 Ma). Apparition de la première forme de vie, une molécule Acide Ribo-Nucléique (ARN) (-4000 Ma). Formation de la Mare Nectaris, bassin lunaire, par impact météoritique (-3920 Ma).

- Nectarien (-3920 à -3850 Ma). Formations des autres bassins lunaires par impacts météoritiques.

- Imbrien Inférieur (-3850 à -3800 Ma). Fin du "bombardement météoritique tardif" sur la Terre, la Lune, Mercure, Vénus et Mars (-3800 Ma).


Archéen (-3800 à -2500 Ma). L'eon Archéen est subdivisé en quatre ères: Eoarchéen, Paléoarchéen, Mésoarchéen et Néoarchéen. Son origine est traditionnellement placée à -3800 millions d'années, bien que cette borne inférieure n'ait pas été officialisée par la Commission internationale de stratigraphie. L'Archéen commence avec l'apparition certaine de la vie sur Terre: ce point de départ étant imprécis et faisant l'objet de nombreuses recherches par les spécialistes des origines de la vie, le début de l'Archéen restera sans doute une convention encore quelque temps.

Bien que quelques fragments de roche plus anciens soient connus, datés de l'Hadéen, les premières formations rocheuses datent de cette époque. Ces formations se rencontrent actuellement au Groenland, au Canada, au nord-ouest de l'Australie et au sud de l'Afrique.

- Eoarchéen (-3800 à -3600 Ma). Premier organisme vivant mono-cellulaire: la bactérie procaryote. Plus ancien micro-fossile (0.5mm-1mm) découvert.

- Paléoarchéen (3600 à -3200 Ma). Plus ancienne forme de vie bactérienne connue (3460 Ma). Plus ancienne roche sédimentaire au Canada, le Craton.

- Mésoarchéen (-3200 à -2800 Ma). Apparition des roches calcaires Stromatolithes. Création de la Blake River Megacaldera Complex, dans l'Ontario, au Canada. Plus ancien macro-fossile découvert.

- Néoarchéen (-2800 à -2500 Ma). Stabilisation des plus récents Cratons. Formation de l'Abitibi greenstone belt, ou "Canadian Shield", en Ontario-Quebec.


Proterozoïque (-2500 à -542 Ma). Sur l'échelle des temps géologiques, le Protérozoïque est le dernier éon du Précambrien. Il couvre à lui seul près de la moitié de la vie de la Terre, entre l'Archéen et le Phanérozoïque. Subdivisé en trois ères, il est marqué par plusieurs évènements précis relativement bien connus des paléontologues et géologues, mais dont la datation est approximative.

- Paleoproterozoïque (-2500 à -1600 Ma). Accroissement significatif du taux d'oxygène dans l'atmosphère (-2450 Ma), produites par des cyanobactéries. Cette augmentation empoisonne la plupart des formes de vie anaérobiques de cette époque. Les seuls survivants sont ceux qui résistent aux effets oxydants de l'oxygène, ou passent la plus grande partie ou la totalité de leur cycle de vie dans un environnement libre de sa présence. On parle ainsi de "Grande Oxydation" ou de "Catastrophe de l'Oxygène".

Formations de chaînes montagneuses en Amérique du Nord, en Australie et en Antarctique. Formations des bassins de Vredefort et Sudbury par collision météoritique, respectivement en Afrique du Sud et en Ontario. Premier organisme complexe mono-cellulaire avec nucléide.

Emergence du plus ancien supercontinent de la Terre: Columbia ou Nuna (-1800 Ma). 12900 kilomètres du Nord au Sud, et environ 4800 kilomètres d'Ouest en Est. Il comprend toutes les masses continentales existantes.

L'ère Paleoproterozoïque est elle-même divisée en quatre périodes géologiques: Sidérien (-2500 à -2300 Ma), Rhyacien (-2300 à -2050 Ma), Orosirien (-2050 à -1800 Ma), et Stathérien (-1800 à -1600 Ma).

- Mesoproterozoïque (-1600 à -1000 Ma). Formation des Eucaryotes, organismes multicellulaires. Par opposition aux Procaryotes (bactéries) de l'Eoarchéen, ils comprennent un noyau et de l'ADN, des mitochondries, lysosomes et un cytosquelette composée d'Actine et de Myosine. Plus ancien eucaryote retrouvé fossilisé (-1200 Ma): une algue rouge appelée Bangiomorpha pubescens. Formation du supercontinent Rodinia (-1100 Ma).

L'ère Mesoproterozoïque est elle-même divisée en trois périodes géologiques: Calymnien (-1600 à -1400 Ma), Ectasien (-1400 à -1200 Ma) et Sténien (-1200 à -1000 Ma).


- Neoproterozoïque (-1000 à -542 Ma). Dislocation du supercontinent Rodinia (-750 Ma) sous l'effet de points chauds, sortes de lances magmatiques qui traversent la croûte terrestre et crachent d'énormes quantités de lave. Cet événement s'est accompagné de l'ouverture d'océans et de bras de mer qui ont augmenté la quantité de vapeur d'eau présente dans l'atmosphère, et donc les pluies. Le carbone présent dans les pluies sous forme de gaz carbonique s'est bientôt retrouvé dans l'océan, piégé dans les sédiments sous forme de carbonates.

Théorie de la Glaciation Varanger ou de la "Snowball Earth", c'est-à-dire "Terre boule de neige". La glaciation de la Terre (-800 Ma) aurait été provoquée par une importante diminution du gaz carbonique dans l'atmosphère due à la dislocation du supercontinent Rodinia qui, à l'époque, était centré sur l'équateur et s'étendait du 60èm degré de latitude nord au 60ème degré de latitude sud.

Dans le même temps, les énormes écoulements de laves produits par la fracture de Rodinia formaient des surfaces basaltiques à la surface des continents. Or ces dernières consomment huit fois plus de carbone qu'une même surface granitique quand elles s'érodent sous l'effet de l'humidité.

Par ailleurs, le Soleil était plus jeune et diffusait 6% de chaleur en moins. Malgré la glace qui descendait jusqu'à l'équateur, l'activité volcanique a continué à émettre du gaz carbonique (CO2) et du méthane (CH4) dans l'atmosphère.

Lorsque la concentration de dioxyde de carbone a atteint 350 fois celle d'aujourd'hui, il se serait produit un effet de serre suffisant pour amorcer la fonte de la glace et le réchauffement climatique global (-630 Ma).

L'ère Néoproterozoïque est elle-même divisée en trois périodes géologiques: Tonien (-1000 à -850 Ma), Cryogénien (-850 à -630 Ma) et Ediacarien (-630 à -542 Ma).


2° Eon "Phanérozoïque" (-542 millions d'années à nos jours).

Le Phanérozoïque est l'éon couvrant les derniers 542 millions d'années de l'histoire de la Terre. Il est divisé en trois ères géologiques et débute par la période du Cambrien, avec l'apparition des petits animaux à coquille, puis voit le développement d'une vie animale abondante jusqu'à nos jours.



Le Phanérozoïque voit l'émergence d'un grand nombre de formes biologiques, l'apparition des plantes sur la terre ferme, puis leur développement, l'évolution des poissons, la conquête de la terre ferme par les animaux et le développement de la faune moderne.

Durant cette période, le supercontinent Pangée, formé après la collision de deux autres supercontinents, le Gondwana et la Laurasia (-290 Ma), commence à se disloquer par un rift séparant l'Amérique du Sud et l'Afrique (-200 Ma), puis se divise complètement (-175 Ma), donnant les six masses continentales actuelles.



- Paléozoïque (-542 à -251 Ma). C'est l'ère géologique qui s'étend de -543 à -290 millions d'années. Cette ère est parfois appelé "Ere Primaire" ou "Ere des Poissons". Son commencement correspond classiquement à l'apparition de nombreux fossiles à coquilles dures, bien que l'on sache maintenant que de tels animaux existent depuis l'ère précédente, l'Ediacarien.

Après la fragmentation du supercontinent Rodinia (-750 Ma) en au moins huit masses continentales, ces continents se rassemblent pour former le Gondwana (-600 Ma) et la Laurasia (-300 Ma), pour former ensuite le supercontinent Pangée (-290 Ma).

Au début de cette ère, les formes de vie se limitent à des bactéries, des algues, des éponges et une variété de formes encore mal connues apparues durant l'Ediacarien. Puis la diversité et le nombre d'organismes explosent durant le Cambrien.

On pense que les premiers organismes terrestres apparaissent durant le Paléozoïque, mais ce phénomène reste mineur avant le Silurien et le Dévonien. Bien que des vertébrés primitifs soient présents dès le début de cette ère, les invertébrés dominent jusqu'à la moitié du Paléozoïque. La population de poissons explose durant le Dévonien.

Pendant la seconde moitié de cette ère, de grandes forêts de plantes primitives forment ce qui deviendra les couches de charbon modernes. A la fin du Paléozoïque, les premiers reptiles et les premières plantes modernes (conifères) se sont développés.

L'ère Paléozoïque se divise en six périodes géologiques: Cambrien (-542 à -488 Ma), Ordovicien (-488 à -435 Ma), Silurien (-435 à -408 Ma), Dévonien (-408 à -355 Ma), Carbonifère (-355 à -295 Ma) et Permien (-295 à -250 Ma). Cette ère s'achève par une extinction massive (70% des espèces vivantes) dite "Extinction du Permien", en raison de la diminution de nombreux groupes végétaux et animaux et de bouleversements climatiques. C'est la plus grande extinction massive ayant affecté la biosphère.


- Mésozoïque (-251 à -65.5 Ma). Le Mésozoïque, du grec ancien mesos, "moyen", et zoon, "animal", appelé anciennement "Ere secondaire" ou "Ere des Reptiles", est une ère géologique qui s'étend de -251 à -65.5 Ma, et au cours de laquelle apparaissent des espèces de mammifères et de dinosaures.

Cette ère est divisé en trois périodes géologiques: Trias (-251 à -199.6 Ma), Jurassique (-199.6 à -145.5 Ma) et Crétacé (-145.5 à -65.5 Ma). Sa limite supérieure correspond à l'extinction des dinosaures à la fin du Crétacé.

Géologiquement, au début du Mésozoïque, la totalité des terres émergées constitue un unique supercontinent, la Pangée. Puis celle-ci se redivise en deux ensembles continentaux, la Laurasia et le Gondwana (-210 Ma).

La Laurasia se divise à son tour en Amérique du Nord et Eurasie (-70 Ma), tandis que Gondwana se sépare en quatre continents (-60 Ma): Amérique du Sud, Afrique, Australie et Antarctique. La mer Thétys apparaît également durant cette période. C'est une intense activité volcanique qui est responsable de la dislocation de la Pangée.

Le Mésozoïque est surtout connu sous le nom plus familier d'"Age des dinosaures". Il est aussi marqué par l'apparition des oiseaux, des mammifères et des plantes angiospermes. Il est caractérisé par une famille nouvelle de céphalopodes, celle des ammonites, qui apparaît au début et s'éteint à la fin de cet âge.

La faune secondaire comprend des protozoaires parmi lesquels les foraminifères perforés sont très abondants, des spongiaires et des polypes. Les crinoïdes pentacrines sont très nombreux. Les insectes sont particulièrement abondants dans le Jurassique. Les bélemnites, voisines de la seiche, sont également nombreuses.

La faune supérieure comprend des poissons dont l'ossification est beaucoup plus avancée qu'à l'époque primaire: les téléostéens apparaissent dans le Trias.

Les principaux reptiles marins étaient l'ichthyosaure, le plésiosaure et le nothosaure. Les dinosaures Saurischiens et Ornithischiens étaient des reptiles terrestres. Les Ptérosauriens, des reptiles volants.

Les oiseaux qui apparaissent à l'époque secondaire sont représentés d'abord par Archaeopteryx, le premier oiseau connu, puis par Hesperornis et Ichthyornis.

Enfin, les mammifères sont représentés par l'ordre des Protothériens, mammifères pourvus d'une poche marsupiale.

A la fin de cette ère, toutes les formes de vie modernes existent, bien que dans certains cas, et en particulier celui des mammifères, il s'agisse de formes primitives.


- Cénozoïque (-65.5 Ma à nos jours). Le Cénozoïque débute il y a 65.5 millions d'années, après l'extinction massive des dinosaures du Crétacé. Cette ère se poursuit de nos jours. Son nom signifie "nouvelle vie" et provient du grec kainos, "nouveau", et zoe, "vie".


3° Ere "Cénozoïque" (-65.5 millions d'années à nos jours).